MISE A JOUR 07/06/19 à 16h : D’après plusieurs sources concordantes, il semblerait que contrairement à ce qu’avait annoncé son sponsor, Elisabeth Revol a bien utilisé de l’oxygène lors de son ascension de l’Everest. Certains grimpeurs affirment qu’elle aurait eu recours à une bouteille d’oxygène à partir du « Balcony » à 8.380m. Pas de réaction de son côté pour l’instant.
Nous nous réjouissions ce matin de l’arrivée au sommet de l’Everest de Thomas Dutheil, un pompier de Normandie qui voulait porter haut les couleurs des orphelins des pompiers. Dans le même temps, dans la même cohue, c’est une Française qui filait vers le sommet. Elisabeth Revol. Ils étaient au sommet presque au même moment. D’après Vallandré, son sponsor, elle aurait atteint le sommet sans utiliser d’oxygène vers 9h40 heure locale (presque 6h heure française) et pourrait enchaîner avec le Lhotse tout proche. D’après Satori Adventures qui gérait la logistique de l’expédition, deux sherpas sont arrivés au sommet en même temps qu’elle et sa tentative au Lhotse pourrait débuter demain matin.
Elle connaît bien le Lhotse, elle l’a escaladé en mai 2017, seule et sans oxygène.
MISE À JOUR : Elle a bien gravi le Lhotse à la suite de l’Everest. Elle était ce matin au sommet sans oxygène.
Le retour d’Elisabeth Revol
A 39 ans, Elisabeth Revol signe son retour en Himalaya dans un univers bien différent que celui auquel elle nous avait habitués. Après les déserts blancs et froids du Karakoram, où les grimpeurs se comptent sur les doigts d’une main, la voici sur un sommet transformé en autoroute par l’industrie touristique. Pour autant, cela n’enlève rien à la prouesse de gravir l’Everest sans oxygène. Très peu d’alpinistes ont déjà réussi le toit du monde de cette manière. Moins de 10 femmes peuvent se targuer d’une telle performance. Et tout autant de Français, parmi lesquels Marc Batard, Ludovic Challeat ou encore Christian Trommsdorff. Mais une femme et française, on n’avait jamais vu çà ! Elisabeth Revol est la première. Première française, 9ème femme toutes nationalités confondues et
Le grand public avait entendu parler d’Elisabeth Revol pour la première fois en janvier 2018. Cet hiver-là, elle essayait de gravir le Nanga Parbat, un 8.000 du Pakistan. A la descente, son compagnon de cordée, malade, avait renoncé. D’épiques secours avaient pu être mis en œuvre pour aider la Française à redescendre. Mais son compagnon de cordée polonais n’est jamais revenu. Pendant plusieurs saisons, elle avait tenté de gravir ce 8.000 durant la pire saison, en hiver.
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Illustration © FB E. Revol
Les obsèques seront célébrées mardi prochain en la cathédrale notre dame.